Thursday, November 30, 2006

Journées assez merdeuses hier et aujourd’hui. Les kids ont leurs exams, je n’ai donc pas de leçons à donner ni à préparer. Je m’ennuie grave. Ajoutez à cela un rhume qui débute, le soleil qui se couche avant 5 heures et un cœur qui se lamente et vous obtenez une humeur splendide.
Je pense que les profs s’aperçoivent de ma motivation qui décline. Ce qui me fait encore plus paranoïer. À moins que je ne fasse juste que paranoïer… Je deviens distrait, oublie des trucs et manque d’originalité dans mes activités. J’suis fatigué, là. Ouais, je suis fatigué…

Pourquoi Aiko a un chum, bordel! Et qu’est-ce qui m’a pris de la rencontrer celle-là. Non, vraiment, faut que j’arrête les filles. J’ai envie de frigorifier mon cœur…

S.

Automne
Le malheur et rien d’autre –
Je poursuis mon voyage

Haiku de Taneda Santoka

Wednesday, November 29, 2006

L`idee me vient

Si rien ne me retient au Japon d`ici la fin de mon contrat de travail (qui se termine fin mars), je devrais revenir a Montreal au printemps. Disons pour le mois d`avril, apres etre passe par Tokyo afin de saluer une derniere fois la camaraderie qui s`y trouve toujours.
Je ne sais pas du tout ce qui m`attendra a mon retour, a part peut-etre deux projets qui me tiennent toujours a coeur: Les Cinnamon Buns, mon groupe de musique reforme brievement lors de mon dernier passage au Quebec, et les Joyeux demissionaires, la troupe d`humour avec la gang d`impro. De toute facon, stand-by la-dessus, Maxav etant au Mexique a jouer les Jepeto avec Madame.


S.
Amour = Douleur

S.

Wednesday, November 22, 2006

J'ai détruit le Himeji-jo


Je viens, contre toute attente, de recevoir ma première visite de témoins de Jéovah en sol nippon! Pis faut dire que j'étais bien préparé pour les recevoir les quidams, j'étais en train de faire un gros ménage de mon palace... Donc quand j'ai ouvert, ils ont pu observer à l'entrée sacs de poubelles, canettes de bières vides, balais et autres attirails du combat contre la poussière. "Ho, vous faites le ménages?" Et oui, dommage. Mais aussitôt de rappliquer: "Mais êtes vous toujours à la maison à cette heure-ci?" Comme je manquais de réplique en nippon, j'ai simplement répondu: "Oui, oui, repassez donc". Juste pour voir si ils sont assez game d'oser convertir un étranger de passage chez eux...
En fait le ménage du siècle c'est pour Junko qui vient passer quelques jours ici pour que l'on aille admirer l'automne kyotoite. Et c'est là que j'ai compris que les poils son une des seules choses qu'il faut trouver afin de réaliser qu'on les perd...C'est pas comme les clés ou un passeport disons. J'aimerais bien pouvoir dire: "J'ai perdu mes clés, j'en ai plein les poches!"
Sottises et tremblements,
S.

Sunday, November 19, 2006

Himeji


Cette fin de semaine, je suis allé visiter le château d’Himeji, dans la ville du même nom. Il s’agit du plus gros (the biggest en anglais) château rescapé de l’époque féodale nippone. Assez impressionnant. Himeji est une ville assez ordinaire (disons que l’attrait principal est le château lui-même), mais, ô attention, c’est là qu’on y a tourné The Last Samourai avec nul autre que Tom Cruise. Tom Cruise est donc resté quelque temps-là et la ville en est fière! Par exemple, quand on (moi, Asuka et ses amis, j’ai nommé le couple Sébastien – Sachiko) est rentré dans une boutique d’omiyage (souvenirs – car, dans la culture nippone, quand tu vas quelques part, tu ramèmes toujours des tites gogosses à tes amis, famille, collègues, etc.), ben y’avait une grosse pancarte avec écrit dessus; « Tom Cruise a acheter ces petits gâteaux! » Pis la vendeuse de surenchérir « Oui, oui, Tom Cruise a acheté nos petits biscuits! Regardez, nous l’avons pris en photo! ». En fait la vendeuse était tellement excitée pis parlait tellement vite que je comprenais davantage : « Tômu Kuruzu !! bla bla bla Tômu Kuruzu !!! Bla bla bla Tômu Kuruzu !! » Faque là, ben Sebastien, loin de se faire impressionner, a choisi son propre omiyage! Au diable Tom Cruise.
Puis sur un des murs de la ville, on a aussi vu une affiche qui avisait la populace contre les dangers de…la veuve noire! Ta ta tan!!! Ben oui, ça a l’air que la petite coquine a débarqué dans un des ports des environs et a fait des petits depuis. Une veuve noire, il me semble que c’est pas cool ça…
Aujourd’hui, dimanche pluvieux. Journée parfaite pour s’adonner à l’échange linguistique. C’est que j’ai maintenant trouvé ma partenaire! Je l’ai rencontrée dans un café la semaine passée. Elle s’assoit en face de moi, à une table commune, et sort de son sac un dictionnaire English / ….Arabic! Pis là j’ai sursauté parce que si il y a bien une langue, je dis bien UNE langue qui doit représenter tout un tour de force à apprendre pour n’importe quel Nippon, c’est bien l’arabe. Car, dans leur langue, point de « r », qu’il prononce plutôt « l ». Or, si il y a bien une langue qui fesse avec les « r », c’est bien l’arabe! Je me devais donc de lui faire la remarque… Et puis on discute, la fille est ben ouverte. Elle étudie en étude moyen-orientale, me dit qu’elle étudie aussi l’anglais parce qu’elle veut aller continuer ses études en mars en Australie. Elle me propose donc de l’aider et en retour, elle m’aide avec mon Nippon! Nous nous sommes donc rencontré pour la 2e fois aujourd’hui. Et j’ai des intentions nobles, vous saurez! Je suis sérieux là. En fait, j’ai pas trop le choix, elle a un chum. Et pis lui il étudie l’allemand…Ça finit plus...
Languement vôtre,
S.

Sunday, November 12, 2006

Retourné au Mojo, le bar sixties de samedi dernier. Et ce fût encore une soirée très agréable en terme de rencontres. J'y ai fait la connaissance de Ai et de son amie américaine Sally (les deux se sont rencontrées en Caroline du Nord). Ai, est une Japonaise qui respire la bonté, qui possède un sourire franc, bref elle a une personnalité rayonnante au pays du soleil levant. Et "Ai" en nippon, veut dire "amour"... Elle porte donc bien son nom. Et puis comme je lui ai dit que je trouvais personnellement les prénoms qui finissent en "ko" très mignon, elle s'est rebaptisé Aiko pour moi. Elle a passé 2 ans au Kenya à faire du travail humanitaire et maintenant elle enseigne à des enfants autistes. J'étais sous le charme. Mais elle a son mec. En Amérique. Sauf que aujourd'hui, elle m'a envoyé un email. Elle m'invite avec Sally à aller à Kyoto bientôt observer les feuilles qui, comme au Québec, tournent de toute les couleurs en automne. Elle me dit aussi combien elle a apprécié sa soirée (faut dire que j'étais assez en forme et j'en ai poussé des très bonnes)et signe Aiko. Manue, Julie, fidèles lectrices, vous qui êtes de sexe féminin, pouvez-vous m'aider à décoder ce genre de poésie ambigue?

Sunday, November 05, 2006

Je réalise que Osaka est une ville qui se passe la nuit. Hier, j'ai passé ma première nuit blanche downtown Osaka. À Tokyo on dit qu'il faut attendre le dernier métro pour que ça devienne intéressant. Faut croire qu'ici aussi. Je me suis donc arrêté dans un bar rock 60's tenus par deux Nippons accrocs au Beach Boys, Beatles et autres Rolling Stone de ce monde. Au début, j'étais tout seul. Faut dire que je suis arrivé tôt. Mais rapidement, ça se transforme en séance onusiennes. Arrive un Hollandais. Avec lui, moi et Himé (le barman), on a bien rigolé. Comme il est Hollandais, on se met à parler pot, prostitution, euthanasie et tout. On parle des endroits où on peut trouver de la dope à Osaka, de nos expériences personnelles plus ou moins licites et comme le mec reste plutôt silencieux là-dessus, Himé demande au mec: "So what is your job?". "I'm a police officer"...

Arrive ensuite un Français, puis une Anglaise, puis un francophone du Manitoba!!! (Mais pas de Winnipeg...). Puis je décide de changer de cap. Je déambule un peu quand je tombe sur un autre gaijin (étranger). Il vient d'Israel et m'invite à aller prendre un verre dans un bar tenu par un de ses potes, un Australien... (ONU que je vous dit!) J'y vais mais trouve un peu l'ambiance "je-me-la-joue" an voyant ces types avec des lunettes fumées quand il y a tout sauf du soleil... Faque je resors, on m'accuse de ne pas avoir payé, je crie au scandale, finalement ils réalisent leur erreur, s'excuse en me raccompagnant à la sortie et grosse courbettes.
J'arrive finalement dans une petite place, genre de square, j'aborde deux Nippones parce que je suis dégêné (alcool aidant). Arrive un gaijin, compétition, deux coqs dans le poulaillé, je reste tranquille. Le type s'en va, je passe à l'action, demande leur email, wow, une des deux veut aller au Canada. Elle veut que je l'aide avec son anglais. Joie. Elle est belle. Mais Fatigue. Retour. Endormi dans le train. Dépassé station. Merde. Ou-suis-je? En campagne. Presque des vaches.Retour. Maison. Dodo. Me réveille ce matin avec un email d'une fille que je me rappelle plus d'avoir rencontrée: "Hello. This is Sachiko. We met this morning.Do you remember me? Because You looked drunk..." Marde...

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Vendredi (jour de congé, because National Holiday), je suis retourné à Arashiyama. Et là-bas, c'est trop cool, pour 500 yens, on monte dans la foret afin d'arriver à un lieu rempli de singes en liberté! Pis c'est pas comme si t'avais besoin de jumelles, les singes sont partout autour de toi! C'est comme un gros zoo ou tu est DANS la cage avec eux, mais y'a pas de cage en fait. Il est toutefois interdit de les toucher et les nourir,ce qui va de soi. Il est même écrit qu'on ne doit pas les regarder dans les yeux. Là, je me suis posé des questions. Mais comme je suis un petit malin, j'ai tenté de brefs échanges de regards, sauf que comme j'avais peur qu'ils décident de me jumper dans la face en me tirant le nez, je détounait rapidement le yeux. Pis y'avait des petits bébés, minuscules, tellement cute, dans les bras de leur maman qui se fait manger les pous par Papa... Vraiment, c'était magique.

Donc beaucoup de singeries cette fin de semaine,
S.