Saturday, September 30, 2006

Sorti hier soir Downtown Osaka pour mon party de fête en compagnie de Asuka, Tomoko et leurs amis. J'ai aussi invité une Taiwanaise que j'avais rencontré plus tôt cette semaine à l'hôtel de ville de Takatsuki. Elle s'appelle Jaja (à prononcer le ja comme dans jazz) et est venu étudier le nippon dans une université à Osaka.

Mon père m'a envoyé le dernier Jean Leloup. Et j'en suis rapidement devenu accroc. Original, groovy, poétique. Vous l'avez entendu ? J'adore la pièce Jarneton et Gringoire et La Mygale jaune pour son côté absurde. De quoi faire passer La Vallée des réputations pour un album assez fade...

S.

Sunday, September 24, 2006

Nara

Été hier à Nara en compagnie de Tomoko (l'amie de Asuka, mon amie de Kobe) et de deux de ses copines. Nara est une petite ville très charmante. Son attrait principal est le temple Todai-Ji, le plus grand bâtiment en bois au monde (merci les Guides Voir). À l'intérieur, et c'est le clou du spectacle, on trouve un immense Bouddha de bronze de plus de 16 mètres de hauteur datant de 752. Pour l'épousseter, les moines doivent monter dans sa main gauche, légèrement surrélevée et dont la paume est tendue vers le haut.

Autre fait cocasse de cette ville qui fût la première capitale du japon: On retrouve dans la plupart des nombreux espaces verts de la ville des cerfs, plus précisément des daims, en toute liberté. Et ils sont loin d'être farouches. Au contraire, s'ils vous spottent avec un sandwich à la main, certains vous cernent et tentent de s'approprier votre pitance.

Changement de sujet... Coup de coeur musical. À Montréal, au mois d'août, j'ai mis la main sur le dernier Vulgaires Machins, Compter les corps, auquel je vous suggère fortement de prêter oreille, que vous soyez amateur de punk ou pas. Le style est plus épuré, moins fesse-dedans, mais plus travaillé, innovateur et les paroles restent toujours aussi crues, toujours envers ceux qui le méritent (Le Journal de Montréal, par exemple, à écouter la savoureuse "Je suis abonné au Journal de Montréal").

Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des suggestions de films, c'est-à-dire Tao.

Salutations nippones,
S.

Monday, September 18, 2006

Bienvenue au Grand festival du documentaire en tout genre de Saint-Albroise-de-la-litière.

À l'affiche:

Monsieur Chezancre de Michel Cohue. Avec Bertrand Chezancre, Nathalie Poire et Claude Puré. Portrait d'un homme qui durant toute sa vie empaillait et collectionnait les carottes. À sa mort, il en comptait plus de 139 454, toute entreposé dans les vêtement de sa femme, une braqueuse de banque tolérérée.

Et ils tombèrent. Documentaire tourné en noir et rouge et qui suit le parcours d'une meute de ratons laveurs en pèlerinage à la Mecque. Quand les animaux deviennent musulmans. Aussi: Un commentaire coupé de l'imam Harè Katarmalem. À voir avec un breuvage chaud.

Qui chasse s'émeut. Regard sur un phénomène de mode qui hypnotise la jeunesse sud-coréenne. Chaque premier dimanche du mois, des bandes de jeunes se réunissent sous des pruniers et pleurent, un chemisier froissé à la main. Renversant. Prix de la Poule d'or à Courtierville, aucun autre documentaire n'étant en compétition.

Avec de grands yeux. En 1985, trois étudiants sénégalais découvrent le cadavre d'une chouette jonché sur un hors-d'oeuvre vietnamien et décide donc de s'initier au saxophone. Profil à la fois touchant et triste d'une réalité joufflue.

Séchoir Ailleurs, président du festival et jongleur

Sunday, September 17, 2006

Hiroko


Afin que vous puissiez voir qui était cette Hiroko, ma coloc à Tokyo. Celle-là même qui chante d'une voix à se faire redresser la Tour de Pise.

S.
C'est l'histoire de Mayo qui travaille dans un centre d'achat de Takatsuki où habite Pierre. Il l'a rencontré en compagnie de son ami Tao parce que ce dernier aimait bien les joues roses de Mayo. Récemment, Pierre revoit Mayo et celle-ci lui lance : "Allons boire un verre un de ces quatres". Alors Pierre, aujourd'hui va à la rencontre de Mayo(oui, oui, Mayonnaise, on l'a fait la blague...)dans son magasin et lui dit: "Alors, on sort ce soir?" Et elle de répondre: "Ha non, pas ce soir, il pleut"... Je pense que c'est la pire excuse que j'ai eu à date. Vraiment, la pire. Il pleut, criss...

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Il pleut donc, un peu partout au Japon. C'est qu'un Typhon s'approche. Il est sévit présentement sur l'île de Kyushu (où se trouvent Nagasaki) et devrait arriver ici (île de Honshu) bientôt. C'est drôle parce que ce matin, je relisais mon contrat de travail, chose que je fais d'ailleurs à chaque matin afin d'être sûr de bien performer, et je suis tombé sur une information intéressante pour l'étranger que je suis. Bien sûr, je ne dois pas arriver en retard. Sauf, évidemment, pour des raisons sérieuses (maladies, problèmes familiaux). Sauf qu'ici, la raison "catastrophes naturelles" est mise bien en évidence. Faut dire qu'ici, ça fait partie de la vie courante. Tsé pareil, pauvre petit pays qui doit composer avec des tremblements de terre (dont les plus violents de la planète), des typhons, des irruptions volcaniques et autres missiles de Kim Jong-il.

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Maintenant, je fais appel à vous chers amis lecteur afin de me conseiller côté films (filles, ça va, je suis fixé, même si « elles » ne me fixent jamais). C’est que j’aime bien, après le boulot, me taper un petit film, mais je suis ces temps-ci à court d’inspiration…J’en suis rendu à louer des documentaires sur les pygmées. Alors si vous avez des recommandations, peu importe le genre; grave, léger, lugubre, hollywoodien, que ça vous a fait rire, que ça vous a fait pleurer, donné envie de japper ou de devenir moine l’espace d’une journée, dites et je louerai. Pas grave non plus si ça date de 1982 ou que l’acteur principal est roux (pis qui fait un road trip à travers le Canada avec sa blonde).

Cinéphilement vôtre,
S.

Sunday, September 10, 2006

La Lune

Tsé, c'est ben beau être au Japon, mais le gars qui atterit sur la lune... Est-ce qu'on peut encore parler de choc culturel? C'est pas comme si tout était écrit dans une autre langue là, y'a rien d'écrit... Pis y'me semble que tu te sens loin. C'est pus une question de train, ni d'avion. Pis encore moins de bateau. Pis de taux de change. Pis de vaccins.

Scusez,

S.

p.s.: La lune, pareil...non?
Ainsi le Dalaï Lama est devenu citoyen canadien (http://www.cyberpresse.ca/article/20060909/CPACTUALITES/60909062/1019/CPACTUALITES). On aura beau dire ce qu'on voudra du gouvernement Harpeur, ils ont au moins le courage de dire à Pékin: "Ça t'écoeure? Ben, va t'acheter un veau parce que nous on l'aime Dalaï, c't'un bon gars". Yé!
Pis ici, en Nipponerie, le prochain Premier Ministre, sera très fort probablement à n'en point douter, Shinzo Abe. Un faucon, en quelque sorte, partisan de la ligne dure avec la Chine et la Corée du Nord.

Maintenant, dans un tout autre ordre d'idées, comme disent ceux qui veulent faire des transitions, j'ai envie de publier dans ce poste quelques extraits de mon "livre". Ça n'avance pas fort disons, mais je prévois quand même le sortir avant février 2027. On y retrouve entre autres le passage qui explique le titre: "L'avorton blaffard. Ou les pensées parfois nette d'un garçon de café à Tokyo".

"Chapitre 1: Une naissance tardive

Je suis né à 24 ans. Il m`aura fallu presque un quart de siècle. Subissant longtemps durant les effets de contractions multiples émanant du dehors comme autant d`échos a mes complainte, je fus finalement expulsé, avec le placenta de mes fantasmes enfantins, en direction d`une vie étiquetée mienne. C`est un peu ce parcours que je raconterai ici.

Aujourd`hui, j`ai 26 ans. À mon age, l`écrivain japonais Dazai Osamu était un homme pratiquement fini, brisé par l`abus de saké et de morphine, par les échecs amoureux et surtout, l`inaccomplissement de soi. Il aurait voulu être peintre, mais ce ne sera que quelques caricatures qui naîtront de sa main et qu`il fera publier dans d`ordinaires revues. Après quelques tentatives de suicide (toujours en compagnie d’une femme) et un séjour en clinique psychiatrique, il passera la dernière décennie de sa vie, les cheveux déjà rendus blancs, a écrire ses mémoires, avant de finalement “réussir” a mettre un terme a sa vie.

(...)

L`avorton blafard est un éternel rêveur par défaut. Démuni d`une arme élémentaire comme la confiance afin de laisser sa trace en ce monde, il ne vit que par procuration, à travers des idoles et des mois fictifs. Le rêve lui donne des idées, mais celles-ci ne finissent que par se heurter sans cesse au contact du dehors comme les larmes se cristallisent et meurent quand on les verse en hiver. N`en découlent que des esquisses, des ébauches…Des esquisses, des ébauches, rien d`autres. Un trait par ci, une parole par là et puis c`est tout. Car, rien en lui ne semble légitime. Terrassé par un doute chronique, de la chair, pourrait-on dire, l`option que l`on pourrait toujours se tromper, option maudite quand elle perdure, l`emporte sur tout. Sans point d`Archimède où fixer la matrice de ses projets, rien de constant n`émane de lui, d`où son teint blafard et son silence. Il est donc aussi normal qu`il s`en aille étudier la philosophie.

(...)
Chapitre X – La laideur

La laideur existe à Tokyo. On la rencontre principalement a l`heure de pointe dans les wagons archibondés du métro de la mégapole, devant ce spectacle de formes humaines qui se pressent les unes contre les autres et dont les visages grimaçants et les gémissements qui en sortent traduisent trop bien le malaise qu`il y a de se sentir compacté de la sorte. Le grotesque atteint son comble lorsque l`on sait que trois wagons par train sont désormais réservés uniquement aux femmes, certains messieurs profitant de cette trop grande proximité lors de l`heure de pointe pour y commettre des attouchement faisant passer l`effleurement d`une fesse pour un geste cordial…"

S.

Saturday, September 02, 2006

Le Château d'Osaka et Minju


À moins que ce ne soit Minju et le Château d'Osaka. Ou encore: un arbre, le Château d'Osaka et Minju. Dépend de la perspective... Cette photo et la suivante datent de juillet dernier, soit avant mon séjour à Montréal, mais bon, les deux monuments n'ont sûrement pas trop changé depuis. Minju non plus d'ailleurs.

Le Kinkaku-ji (Pavillon d'or), Kyoto